Le swahili, clé de la fraternité en Afrique
La langue est un pilier fondamental dans le développement socio-culturel d’un pays. Mais, pour cela, elle doit être mise en valeur. Le swahili, autrement dit, le kiswahili, est une langue riche à cause de sa diversité culturelle. C’est une langue qui devrait suivre les pas de ses cousines francophone et anglophone. Une langue aussi vivace que vivante et qui, au fil des années, se fraie un chemin à l’échelle mondiale. Le swahili est un patrimoine immatériel qui regorge de richesses culturelles.

Parlée dans plusieurs pays, de l’Afrique australe jusqu’aux îles Comores, en passant par le pays-continent qu’est la RD Congo. Du Nord au Sud, elle est parlée de l’Ouganda à la Tanzanie. Le swahili est une langue quasi continentale, regroupant différents pays et différentes cultures également. Ce qui devrait être un atout majeur pour sa promotion.
Malheureusement, le pays ayant le swahili comme langue maternelle, sinon officielle, ne connaissent que guerres et corruption, pauvreté et maladies. Cependant, si on se fraternisait grâce à cet outil que nous partageons, si on mettait de coté nos différences pour s’unir, alors on anéantirait peut être les maux qui nous chancellent en permanence. Et l’Afrique de l’Est rayonnerait dans le monde.
J’ose dire que s’il n’y avait pas ces afflictions, les guerres inter-ethniques, la rébellion, la corruption, les magouilles d’hommes politiques, hormis les maladies, cette région serait la région la plus riche de l’Afrique subsaharienne.
Je ne suis pas spécialiste en géo-linguistique. Mais si on jette un œil sur les langues, véhiculaire ou vernaculaire, parlées par plusieurs personnes en Afrique noire., on constate que le swahili occupe le sommet de la liste. Bref, c’est aussi la langue d’Afrique subsaharienne la plus enseignée au monde.
Mais comment procéder donc pour se passer de ces fléaux d’ordre culturel plus que naturel ? Se liguer, ne serait-il pas un bon début ? Former une alliance, l’alliance des pays « swahiliphones ». Rassembler tous les pays ayant le swahili en commun dans un seul but : maintenir la paix et la sécurité dans la région, renforcer les relations internationales et ouvrir les frontières entre pays de la région.
Rien n’est envisageable dans l’instabilité et l’insécurité ! Par contre, partir sur des bonnes bases, une fondation bien solide, on pourra bâtir une nouvelle Afrique australe, puissante et solide. Pour qu’une jonction soit consistante, il faut qu’il y ait un point commun entre les éléments de l’ensemble. Ceci est une aubaine pour l’Afrique de l’Est, puisque nous avons ce fameux dénominateur commun. Cette langue commune que nous partageons. Il ne reste que la volonté.
Je crois savoir qu’une convention, ou du moins une organisation, a vu le jour depuis un certain temps. Elle ne concerne que les pays de la région des Grands Lacs. Cependant, élargir les confins de cette union, dans le but de valoriser le swahili, serait beaucoup plus lucratif et fructueux. L’union fait la force, disent les érudits. Il s’agit de permettre la libre circulation des biens matériels, le commerce, l’échange culturel, renforcer la sécurité régionale et maintenir la paix pour un avenir prospère et durable. C’est une initiative qui pourrait prendre un élan historique. Ainsi, l’amour domptera la haine, la guerre fera place à la paix et le génocide prendra fin.
Il faut intégrer l’apprentissage du swahili, comme matière, dans les écoles et universités. Cela permettra de rapprocher les liens inter-ethniques, et maitrisera les pensées génocidaires.
Partager la même langue est une preuve de fraternité, de parenté. Au lieu de s’entretuer, nous ferions mieux de nous liguer pour former un tout. Prenons l’exemple de l’Afrique de l’Ouest, avec leur fameuse Cedeao.
Le swahili prend de l’ampleur à l’échelle mondiale. Le mot safari fait le tour du monde tout en véhiculant un seul message, le tourisme en Afrique. Ne serait-ce là un bon exemple à suivre ?
Une langue est avant tout un moyen de communication. Et quand il y a communication, naturellement il devrait y avoir une entente et non une mésentente constante.
Quelles que soient les nuances entre le swahili comorien et celui de nos voisins, comme la Tanzanie, notre swahili reste le même à la base. Même cas de figure entre les pays des Grands Lacs, le Burundi et d’autres pays. C’est comme l’arabe : malgré ses nombreux dialectes, les Arabes se comprennent facilement, que ce soit en arabe standard ou en arabe classique.
Moi, qui ne maîtrise aucune langue, à part le silence, je me réjouirais d’avoir une langue qui pourrait me servir de guide une fois présent dans un pays comme l’Ouganda ou le Kenya. Je me sentirais chez moi partout où je mettrais les pieds. Tout comme un Congolais ou un Tanzanien se sentirait à l’aise aux Comores. Ainsi prendrait naissance l’amour fraternel entre pays membre d’une organisation.
Si, pour nous donner espoir, on dit que l’Afrique c’est l’avenir. J’ajoute que le swahili est notre devenir. Sur ce, je vous dis « akuna matata !»
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